Après le déjeuner, quand je n'allais pas errer seul dans Venise, je montais me préparer dans ma chambre pour sortir avec ma mère. Aux brusques à-coups des coudes du mur qui lui faisaient rentrer ses angles, je sentais les restrictions édictées par la mer, la parcimonie du sol. Et en descendant pour rejoindre maman qui m'attendait, à cette heure où à Combray il faisait si bon goûter le soleil tout proche, dans l'obscurité conservée par les volets clos, ici, du haut en bas de l'escalier de marbre dont on ne savait pas plus que dans une peinture de la Renaissance s'il était dressé dans un palais ou sur une galère, la même fraîcheur et le même sentiment de la splendeur du dehors étaient donnés grâce au velum qui se mouvait devant les fenêtres perpétuellement ouvertes et par lesquelles, dans un incessant courant d'air, l'ombre tiède et le soleil verdâtre filaient comme sur une surface flottante et évoquaient le voisinage mobile, l'illumination, la miroitante instabilité du flot.
424 : Après le déjeuner, quand je n'allais pas errer seul dans Venise
SOMMAIRE DU VOLUME :
- 391 : [---- VI ----] Albertine disparue - Le chagrin et l'oubli - Mademoiselle Albertine est partie !
- 392 : Certes, ce coup physique au coeur que donne une telle séparation
- 393 : Devant la porte d'Albertine, je trouvai une petite file pauvre
- 394 : Saint-Loup que je savais à Paris avait été mandé par moi à l'instant même
- 395 : Saint-Loup devait être à peine dans le train que je me croisai dans mon antichambre avec Bloch
- 396 : Puis la concurrence des autres formes de la vie rejeta dans l'ombre cette nouvelle douleur
- 397 : J'écrivis à Albertine
- 398 : En faisant la chambre d'Albertine, Françoise, curieuse, ouvrit le tiroir
- 399 : La lettre d'Albertine n'avançait en rien les choses
- 400 : Pour que la mort d'Albertine eût pu supprimer mes souffrances
- 401 : D'ailleurs au souvenir des heures même purement naturelles s'ajouterait
- 402 : Ce qui remplissait mon coeur maintenant était, au lieu de haineux soupçons, le souvenir attendri
- 403 : Comme elle accourait vite me voir, à Balbec, quand je la faisais chercher
- 404 : Ma séparation d'avec Albertine, le jour où Françoise m'avait dit : « Mademoiselle Albertine est partie »
- 405 : Je n'avais pas encore reçu de nouvelles d'Aimé qui pourtant devait être arrivé à Balbec
- 406 : Aimé alla loger à côté de la villa de Mme Bontemps ; il fit la connaissance d'une femme de chambre
- 407 : Ce qui vint à mon secours contre cette image de la blanchisseuse
- 408 : Si encore ce retrait en moi des différents souvenirs d'Albertine
- 409 : Mais la lecture des journaux m'en était odieuse, et de plus elle n'était pas inoffensive
- 410 : Les romanciers prétendent souvent, dans une introduction, qu'en voyageant dans un pays
- 411 : Je ramenais avec moi les filles qui m'eussent le moins plu, je lissais des bandeaux à la vierge
- 412 : Mademoiselle de Forcheville - Ce n'était pas que je n'aimasse encore Albertine
- 413 : Un instant avant que Françoise m'apportât la dépêche
- 414 : Après le déjeuner, quand j'allai chez Mme de Guermantes, ce fut moins pour Mlle d'Éporcheville
- 415 : La duchesse finissait d'ailleurs par éprouver de sa persévérance poursuivie
- 416 : Quand M. de Guermantes eut terminé la lecture de mon article
- 417 : Nous étions dans ma chambre pour une autre raison encore
- 418 : En ce qui concerne le jeune sportif, neveu des Verdurin
- 419 : Quand Andrée fut partie, l'heure du dîner était arrivée
- 420 : Je lui montrai le papier : « Je n'ai aucun remords
- 421 : Séjour à Venise - Ma mère m'avait emmené passer quelques semaines à Venise
- 422 : Plusieurs des palais du Grand Canal étaient transformés en hôtels
- 423 : Parfois, au crépuscule, en rentrant à l'hôtel je sentais que l'Albertine d'autrefois, invisible à moi-même
- 424 : Après le déjeuner, quand je n'allais pas errer seul dans Venise
- 425 : Le soir, je sortais seul, au milieu de la ville enchantée
- 426 : Nouvel aspect de Robert de Saint-Loup - Oh ! c'est inouï, me dit ma mère
- 427 : Dans la maison de femmes – où on procurait de plus en plus des hommes
- 428 : Ces deux mariages dont nous parlions déjà avec ma mère dans le train
- 429 : Une autre erreur encore que tout jeune lecteur peu au courant eût été porté à faire
- 430 : Je compris qu'une séparation avait failli se produire entre Robert et sa femme
- 431 : Dans une soirée où j'avais rencontré Robert avant que je ne partisse pour Combray
- 432 : Je n'aurais d'ailleurs pas à m'arrêter sur ce séjour que je fis du côté de Combray