"(...) je ne suis pas, en principe, très partisan de l'Art allant au-devant des commodités de celui qui l'aime, plutôt que d'exiger qu'on aille à lui (naturellement, ce n'est pas absolu; mais excès pour excès, je préfère les exigences de L'Or du Rhin qu'on venait entendre sans prendre le temps de dîner, à la condescendance des musiciens qui craignent, si un morceau dure plus de cinq minutes, de fatiguer un auditeur dont les forces sont au contraire décuplées par les beautés qu'on lui offre, - et qui trouvent inécoutables les derniers quatuors de Beethoven). (...)"
Marcel Proust
Une tribune française au Louvre ?
L'Opinion, 28 février 1920