On met au compte des brumes féodales et religieuses tout ce qui dépasse la révolte chez Dostoïevski et l'on se ferme ainsi la région suprême du génie romanesque. (...) On enrôle Dostoïevski sous la bannière de la "modernité".
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Le petit Ilioucha meurt pour tous les héros des romans dostoïevskiens et la communion qui jaillit de cette mort est une lucidité sublime à l'échelle du groupe.
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C'est la dernière et la plus haute vague du génie dostoïevskien qui soulève cette conclusion des Frères Karamazov.
René Girard, Mensonge romantique et vérité romanesque