Balzac | Splendeurs et misères des courtisanes

 

Honoré de Balzac

Splendeurs et misères des courtisanes

(Suite de Illusions Perdues)

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1847

À S. A. LE PRINCE ALFONSO SERAFINO DI PORCIA.

Laissez-moi mettre votre nom en tête d’une oeuvre essentiellement parisienne et méditée chez vous ces jours derniers. N’est-il pas naturel de vous offrir les fleurs de rhétorique poussées dans votre jardin, arrosées de regrets qui m’ont fait connaître la nostalgie, et que vous avez adoucis quand j’errais sous les boschetti dont les ormes me rappelaient les Champs-Élysées ? Peut-être rachèterai-je ainsi le crime d’avoir rêvé Paris en face du Duomo, d’avoir aspiré à nos rues si boueuses sur les dalles si propres et si élégantes de Porta Renza. Quand j’aurai quelques livres à publier qui pourront être dédié à des Milanaises, j’aurai le bonheur de trouver des noms déjà chers à vos vieux conteurs italiens parmi ceux des personnes que nous aimons, et au souvenir desquelles je vous prie de rappeler

Votre sincèrement affectionné,
De Balzac.
Août 1838.

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