Flaubert | Madame Bovary | 14 | Ce fut un dimanche / It was a Sunday / Es war an einem Sonntag

 

V

Ce fut un dimanche de février, une après-midi qu’il neigeait.

Ils étaient tous, M. et Mme Bovary, Homais et M. Léon, partis voir, à une demi-lieue d’Yonville, dans la vallée, une filature de lin que l’on établissait. L’apothicaire avait emmené avec lui Napoléon et Athalie, pour leur faire faire de l’exercice, et Justin les accompagnait, portant des parapluies sur son épaule.

Rien pourtant n’était moins curieux que cette curiosité. Un grand espace de terrain vide, où se trouvaient pêle-mêle, entre des tas de sable et de cailloux, quelques roues d’engrenage déjà rouillées, entourait un long bâtiment quadrangulaire que perçaient quantité de petites fenêtres. Il n’était pas achevé d’être bâti, et l’on voyait le ciel à travers les lambourdes de la toiture. Attaché à la poutrelle du pignon, un bouquet de paille entremêlé d’épis faisait claquer au vent ses rubans tricolores.

Homais parlait. Il expliquait à la compagnie l’importance future de cet établissement, supputait la force des planchers, l’épaisseur des murailles, et regrettait beaucoup de n’avoir pas de canne métrique, comme M. Binet en possédait une pour son usage particulier.

Emma, qui lui donnait le bras, s’appuyait un peu sur son épaule, et elle regardait le disque du soleil irradiant au loin, dans la brume, sa pâleur éblouissante ; mais elle tourna la tête : Charles était là. Il avait sa casquette enfoncée sur ses sourcils, et ses deux grosses lèvres tremblotaient, ce qui ajoutait à son visage quelque chose de stupide ; son dos même, son dos tranquille était irritant à voir, et elle y trouvait étalée sur la redingote toute la platitude du personnage.

Pendant qu’elle le considérait, goûtant ainsi dans son irritation une sorte de volupté dépravée, Léon s’avança d’un pas. Le froid qui le pâlissait semblait déposer sur sa figure une langueur plus douce ; entre sa cravate et son cou, le col de la chemise, un peu lâche, laissait voir la peau ; un bout d’oreille dépassait sous une mèche de cheveux, et son grand œil bleu, levé vers les nuages, parut à Emma plus limpide et plus beau que ces lacs des montagnes où le ciel se mire.

— Malheureux ! s’écria tout à coup l’apothicaire.

Et il courut à son fils, qui venait de se précipiter dans un tas de chaux pour peindre ses souliers en blanc. Aux reproches dont on l’accablait, Napoléon se prit à pousser des hurlements, tandis que Justin lui essuyait ses chaussures avec un torchis de paille. Mais il eût fallu un couteau ; Charles offrit le sien.

— Ah ! se dit-elle, il porte un couteau dans sa poche, comme un paysan !

Le givre tombait ; et l’on s’en retourna vers Yonville.

Mme Bovary, le soir, n’alla pas chez ses voisins, et, quand Charles fut parti, lorsqu’elle se sentit seule, le parallèle recommença dans la netteté d’une sensation presque immédiate et avec cet allongement de perspective que le souvenir donne aux objets. Regardant de son lit le feu clair qui brûlait, elle voyait encore, comme là-bas, Léon debout, faisant plier d’une main sa badine et tenant de l’autre Athalie, qui suçait tranquillement un morceau de glace. Elle le trouvait charmant ; elle ne pouvait s’en détacher ; elle se rappela ses autres attitudes en d’autres jours, des phrases qu’il avait dites, le son de sa voix, toute sa personne ; et elle répétait, en avançant ses lèvres comme pour un baiser :

— Oui, charmant ! charmant !… N’aime-t-il pas ? se demanda-t-elle. Qui donc ?… mais c’est moi !

Toutes les preuves à la fois s’en étalèrent, son cœur bondit. La flamme de la cheminée faisait trembler au plafond une clarté joyeuse ; elle se tourna sur le dos en s’étirant les bras.

Alors commença l’éternelle lamentation : « Oh ! si le ciel l’avait voulu ! Pourquoi n’est-ce pas ? Qui empêchait donc ?… »

Quand Charles, à minuit, rentra, elle eut l’air de s’éveiller, et, comme il fit du bruit en se déshabillant, elle se plaignit de la migraine ; puis demanda nonchalamment ce qui s’était passé dans la soirée.

— M. Léon, dit-il, est remonté de bonne heure.

Elle ne put s’empêcher de sourire, et elle s’endormit l’âme remplie d’un enchantement nouveau.

Le lendemain, à la nuit tombante, elle reçut la visite du sieur Lheureux, marchand de nouveautés. C’était un homme habile que ce boutiquier,

Né Gascon, mais devenu Normand, il doublait sa faconde méridionale de cautèle cauchoise. Sa figure grasse, molle et sans barbe, semblait teinte par une décoction de réglisse claire, et sa chevelure blanche rendait plus vif encore l’éclat rude de ses petits yeux noirs. On ignorait ce qu’il avait été jadis : porteballe, disaient les uns, banquier à Routot, selon les autres. Ce qu’il y a de sûr, c’est qu’il faisait, de tête, des calculs compliqués, à effrayer Binet lui-même. Poli jusqu’à l’obséquiosité, il se tenait toujours les reins à demi courbés, dans la position de quelqu’un qui salue ou qui invite.

Après avoir laissé à la porte son chapeau garni d’un crêpe, il posa sur la table un carton vert, et commença par se plaindre à Madame, avec force civilités, d’être resté jusqu’à ce jour sans obtenir sa confiance. Une pauvre boutique comme la sienne n’était pas faite pour attirer une élégante ; il appuya sur le mot. Elle n’avait pourtant, qu’à commander, et il se chargerait de lui fournir ce qu’elle voudrait, tant en mercerie que lingerie, bonneterie ou nouveautés ; car il allait à la ville quatre fois par mois, régulièrement. Il était en relation avec les plus fortes maisons. On pouvait parler de lui aux Trois Frères, à la Barbe d’or ou au Grand Sauvage, tous ces messieurs le connaissaient comme leur poche ! Aujourd’hui donc, il venait montrer à Madame, en passant, différents articles qu’il se trouvait avoir, grâce à une occasion des plus rares. Et il retira de la boîte une demi-douzaine de cols brodés.

Mme Bovary les examina.

— Je n’ai besoin de rien, dit-elle.

Alors M. Lheureux exhiba délicatement trois écharpes algériennes, plusieurs paquets d’aiguilles anglaises, une paire de pantoufles en paille, et, enfin, quatre coquetiers en coco, ciselés à jour par des forçats. Puis, les deux mains sur la table, le cou tendu, la taille penchée, il suivait, bouche béante, le regard d’Emma, qui se promenait indécis parmi ces marchandises. De temps à autre comme pour en chasser la poussière, il donnait un coup d’ongle sur la soie des écharpes, dépliées, dans toute leur longueur ; et elles frémissaient avec un bruit léger, en faisant, à la lumière verdâtre du crépuscule, scintiller, comme de petites étoiles, les paillettes d’or de leur tissu.

— Combien coûtent-elles ?

— Une misère, répondit-il, une, misère ; mais rien ne presse ; quand vous voudrez ; nous ne sommes pas des juifs !

Elle réfléchit quelques instants, et finit encore par remercier M. Lheureux, qui répliqua sans s’émouvoir.

— Eh bien ; nous nous entendrons plus tard ; avec les dames je me suis toujours arrangé, si ce n’est avec la mienne, cependant !

Emma sourit.

— C’était pour vous dire, reprit-il d’un air bonhomme après sa plaisanterie, que ce n’est pas l’argent qui m’inquiète… Je vous en donnerais, s’il le fallait.

Elle eut un geste de surprise.

— Ah ! fit-il vivement et à voix basse, je n’aurais pas besoin d’aller loin pour vous en trouver ; comptez-y !

Et il se mit à demander des nouvelles du père Tellier, le maître du Café Français, que M. Bovary soignait alors.

— Qu’est-ce qu’il a donc, le père Tellier ?… Il tousse qu’il en secoue toute sa maison, et j’ai bien peur que prochainement il ne lui faille plutôt un paletot de sapin qu’une camisole de flanelle ? Il a fait tant de bamboches quand il était jeune ! Ces gens-là, madame, n’avaient pas le moindre ordre ! il s’est calciné avec l’eau-de-vie ! Mais c’est fâcheux tout de même de voir une connaissance s’en aller.

Et, tandis qu’il rebouclait son carton, il discourait ainsi sur la clientèle du médecin.

— C’est le temps, sans doute, dit-il en regardant les carreaux avec une figure rechignée, qui est la cause de ces maladies-là ! Moi aussi, je ne me sens pas en mon assiette ; il faudra même un de ces jours que je vienne consulter Monsieur, pour une douleur que j’ai dans le dos. Enfin, au revoir, madame Bovary ; à votre disposition ; serviteur très humble !

Et il referma la porte doucement

Emma se fit servir à dîner dans sa chambre, au coin du feu, sur un plateau ; elle fut longue à manger ; tout lui sembla bon.

— Comme j’ai été sage ! se disait-elle en songeant aux écharpes.

Elle entendit des pas dans l’escalier : c’était Léon. Elle se leva, et prit sur la commode, parmi des torchons à ourler, le premier de la pile. Elle semblait fort occupée quand il parut.

La conversation fut languissante, Mme Bovary l’abandonnant à chaque minute, tandis qu’il demeurait lui-même comme tout embarrassé. Assis sur une chaise basse, près de la cheminée, il faisait tourner dans ses doigts l’étui d’ivoire ; elle poussait son aiguille, ou, de temps à autre, avec son ongle, fronçait les plis de la toile. Elle ne parlait pas ; il se taisait, captivé par son silence, comme il l’eût été par ses paroles.

— Pauvre garçon ! pensait-elle.

— En quoi lui déplais-je ? se demandait-il.

Léon, cependant, finit par dire qu’il devait, un de ces jours, aller à Rouen, pour une affaire de son étude…

— Votre abonnement de musique est terminé, dois-je le reprendre ?

— Non, répondit-elle.

— Pourquoi ?

— Parce que…

Et, pinçant ses lèvres, elle tira lentement une longue aiguillée de fil gris.

Cet ouvrage irritait Léon. Les doigts d’Emma semblaient s’y écorcher par le bout ; il lui vint en tête une phrase galante, mais qu’il ne risqua pas.

— Vous l’abandonnez donc ? reprit-il.

— Quoi ? dit-elle vivement ; la musique ? Ah ! mon Dieu, oui ! n’ai-je pas ma maison à tenir, mon mari à soigner, mille choses enfin, bien des devoirs qui passent auparavant !

Elle regarda la pendule. Charles était en retard. Alors elle fit la soucieuse. Deux ou trois fois même elle répéta :

— Il est si bon !

Le clerc affectionnait M. Bovary. Mais cette tendresse à son endroit l’étonna d’une façon désagréable ; néanmoins il continua son éloge, qu’il entendait faire à chacun, disait-il, et surtout au pharmacien.

— Ah ! c’est un brave homme, reprit Emma.

— Certes, reprit le clerc.

Et il se mit à parler de Mme Homais, dont la tenue fort négligée leur prêtait à rire ordinairement.

— Qu’est-ce que cela fait ? interrompit Emma. Une bonne mère de famille ne s’inquiète pas de sa toilette.

Puis elle retomba dans son silence.

Il en fut de même les jours suivants ; ses discours, ses manières, tout changea. On la vit prendre à cœur son ménage, retourner à l’église régulièrement et tenir sa servante avec plus de sévérité.

Elle retira Berthe de nourrice. Félicité l’amenait quand il venait des visites, et madame Bovary la déshabillait afin de faire voir ses membres. Elle déclarait adorer les enfants ; c’était sa consolation, sa joie, sa folie, et elle accompagnait ses caresses d’expansions lyriques, qui, à d’autres qu’à des Yonvillais, eussent rappelé la Sachette de Notre-Dame de Paris.

Quand Charles rentrait, il trouvait auprès des cendres ses pantoufles à chauffer. Ses gilets maintenant ne manquaient plus de doublure, ni ses chemises de boutons, et même il y avait plaisir à considérer dans l’armoire tous les bonnets de coton rangés par piles égales. Elle ne rechignait plus, comme autrefois, à faire des tours dans le jardin ; ce qu’il proposait était toujours consenti, bien qu’elle ne devinât pas les volontés auxquelles elle se soumettait sans un murmure ; – et lorsque Léon le voyait au coin du feu, après le dîner, les deux mains sur son ventre, les deux pieds sur les chenets, la joue rougie par la digestion, les yeux humides de bonheur, avec l’enfant qui se traînait sur le tapis, et cette femme à taille mince qui par-dessus le dossier du fauteuil venait le baiser au front :

— Quelle folie ! se disait-il, et comment arriver jusqu’à elle ?

Elle lui parut donc si vertueuse et inaccessible, que toute espérance, même la plus vague, l’abandonna.

Mais, par ce renoncement, il la plaçait en des conditions extraordinaires. Elle se dégagea, pour lui, des qualités charnelles dont il n’avait rien à obtenir ; et elle alla, dans son cœur, montant toujours et s’en détachant, à la manière magnifique d’une apothéose qui s’envole. C’était un de ces sentiments purs qui n’embarrassent pas l’exercice de la vie, que l’on cultive parce qu’ils sont rares, et dont la perte affligerait plus que la possession n’est réjouissante.

Emma maigrit, ses joues pâlirent, sa figure s’allongea. Avec ses bandeaux noirs, ses grands yeux, son nez droit, sa démarche d’oiseau, et toujours silencieuse maintenant, ne semblait-elle pas traverser l’existence en y touchant à peine, et porter au front la vague empreinte de quelque prédestination sublime ? Elle était si triste et si calme, si douce à la fois et si réservée, que l’on se sentait près d’elle pris par un charme glacial, comme l’on frissonne dans les églises sous le parfum des fleurs mêlé au froid des marbres. Les autres même n’échappaient point à cette séduction. Le pharmacien disait :

— C’est une femme de grands moyens et qui ne serait pas déplacée dans une sous-préfecture.

Les bourgeoises admiraient son économie, les clients sa politesse, les pauvres sa charité.

Mais elle était pleine de convoitises, de rage, de haine. Cette robe aux plis droits cachait un cœur bouleversé, et ces lèvres si pudiques n’en racontaient pas la tourmente. Elle était amoureuse de Léon, et elle recherchait la solitude, afin de pouvoir plus à l’aise se délecter en son image. La vue de sa personne troublait la volupté de cette méditation. Emma palpitait au bruit de ses pas ; puis, en sa présence, l’émotion tombait, et il ne lui restait ensuite qu’un immense étonnement qui se finissait en tristesse.

Léon ne savait pas, lorsqu’il sortait de chez elle désespéré, qu’elle se levait derrière lui afin de le voir dans la rue. Elle s’inquiétait de ses démarches, elle épiait son visage ; elle inventa toute une histoire pour trouver prétexte à visiter sa chambre. La femme du pharmacien lui semblait bien heureuse de dormir sous le même toit ; et ses pensées continuellement s’abattaient sur cette maison, comme les pigeons du Lion d’or qui venaient tremper là, dans les gouttières, leurs pattes roses et leurs ailes blanches. Mais plus Emma s’apercevait de son amour, plus elle le refoulait, afin qu’il ne parût pas, et pour le diminuer. Elle aurait voulu que Léon s’en doutât ; et elle imaginait des hasards, des catastrophes qui l’eussent facilité. Ce qui la retenait, sans doute, c’était la paresse ou l’épouvante, et la pudeur aussi. Elle songeait qu’elle l’avait repoussé trop loin, qu’il n’était plus temps, que tout était perdu. Puis l’orgueil, la joie de se dire : « je suis vertueuse », et de se regarder dans la glace en prenant des poses résignées, la consolait un peu du sacrifice qu’elle croyait faire.

Alors, les appétits de la chair, les convoitises d’argent et les mélancolies de la passion, tout se confondit dans une même souffrance ; — et, au lieu d’en détourner sa pensée, elle l’y attachait davantage, s’excitant à la douleur et en cherchant partout les occasions. Elle s’irritait d’un plat mal servi ou d’une porte entrebâillée, gémissait du velours qu’elle n’avait pas, du bonheur qui lui manquait, de ses rêves trop hauts, de sa maison trop étroite.

Ce qui l’exaspérait, c’est que Charles n’avait pas l’air de se douter de son supplice. La conviction où il était de la rendre heureuse lui semblait une insulte imbécile, et sa sécurité là-dessus de l’ingratitude. Pour qui donc était-elle sage ? N’était-il pas, lui, obstacle à toute félicité, la cause de toute misère, et comme l’ardillon pointu de cette courroie complexe qui la bouclait de tous côtés ?

Donc, elle reporta sur lui seul la haine nombreuse qui résultait de ses ennuis, et chaque effort pour l’amoindrir ne servait qu’à l’augmenter ; car cette peine inutile s’ajoutait aux autres motifs de désespoir et contribuait encore plus à l’écartement. Sa propre douceur à elle-même lui donnait des rébellions. La médiocrité domestique la poussait à des fantaisies luxueuses, la tendresse matrimoniale en des désirs adultères. Elle aurait voulu que Charles la battît, pour pouvoir plus justement le détester, s’en venger. Elle s’étonnait parfois des conjectures atroces qui lui arrivaient à la pensée ; et il fallait continuer à sourire, s’entendre répéter qu’elle était heureuse, faire semblant de l’être, le laisser croire !

Elle avait des dégoûts, cependant, de cette hypocrisie. Des tentations la prenaient de s’enfuir avec Léon, quelque part, bien loin, pour essayer une destinée nouvelle ; mais aussitôt il s’ouvrait dans son âme un gouffre vague, plein d’obscurité.

— D’ailleurs, il ne m’aime plus, pensait-elle ; que devenir ? quel secours attendre, quelle consolation, quel allégement ?

Elle restait brisée, haletante, inerte, sanglotant à voix basse et avec des larmes qui coulaient.

— Pourquoi ne point le dire à Monsieur ? lui demandait la domestique, lorsqu’elle entrait pendant ces crises.

— Ce sont les nerfs, répondait Emma ; ne lui en parle pas, tu l’affligerais.

— Ah ! oui, reprenait Félicité, vous êtes justement comme la Guérine, la fille au père Guérin, le pêcheur du Pollet, que j’ai connue à Dieppe, avant de venir chez vous. Elle était si triste, si triste, qu’à la voir debout sur le seuil de sa maison, elle vous faisait l’effet d’un drap d’enterrement tendu devant la porte. Son mal, à ce qu’il paraît, était une manière de brouillard qu’elle avait dans la tête, et les médecins n’y pouvaient rien, ni le curé non plus. Quand ça la prenait trop fort, elle s’en allait toute seule sur le bord de la mer, si bien que le lieutenant de la douane, en faisant sa tournée, souvent la trouvait étendue à plat ventre et pleurant sur les galets. Puis, après son mariage, ça lui a passé, dit-on.

— Mais, moi, reprenait Emma, c’est après le mariage que ça m’est venu.

Chapter Five

It was a Sunday in February, an afternoon when the snow was falling.

They had all, Monsieur and Madame Bovary, Homais, and Monsieur Leon, gone to see a yarn-mill that was being built in the valley a mile and a half from Yonville. The druggist had taken Napoleon and Athalie to give them some exercise, and Justin accompanied them, carrying the umbrellas on his shoulder.

Nothing, however, could be less curious than this curiosity. A great piece of waste ground, on which pell-mell, amid a mass of sand and stones, were a few break-wheels, already rusty, surrounded by a quadrangular building pierced by a number of little windows. The building was unfinished; the sky could be seen through the joists of the roofing. Attached to the stop-plank of the gable a bunch of straw mixed with corn-ears fluttered its tricoloured ribbons in the wind.

Homais was talking. He explained to the company the future importance of this establishment, computed the strength of the floorings, the thickness of the walls, and regretted extremely not having a yard-stick such as Monsieur Binet possessed for his own special use.

Emma, who had taken his arm, bent lightly against his shoulder, and she looked at the sun’s disc shedding afar through the mist his pale splendour. She turned. Charles was there. His cap was drawn down over his eyebrows, and his two thick lips were trembling, which added a look of stupidity to his face; his very back, his calm back, was irritating to behold, and she saw written upon his coat all the platitude of the bearer.

While she was considering him thus, tasting in her irritation a sort of depraved pleasure, Leon made a step forward. The cold that made him pale seemed to add a more gentle languor to his face; between his cravat and his neck the somewhat loose collar of his shirt showed the skin; the lobe of his ear looked out from beneath a lock of hair, and his large blue eyes, raised to the clouds, seemed to Emma more limpid and more beautiful than those mountain-lakes where the heavens are mirrored.

“Wretched boy!” suddenly cried the chemist.

And he ran to his son, who had just precipitated himself into a heap of lime in order to whiten his boots. At the reproaches with which he was being overwhelmed Napoleon began to roar, while Justin dried his shoes with a wisp of straw. But a knife was wanted; Charles offered his.

“Ah!” she said to herself, “he carried a knife in his pocket like a peasant.”

The hoar-frost was falling, and they turned back to Yonville.

In the evening Madame Bovary did not go to her neighbour’s, and when Charles had left and she felt herself alone, the comparison re-began with the clearness of a sensation almost actual, and with that lengthening of perspective which memory gives to things. Looking from her bed at the clean fire that was burning, she still saw, as she had down there, Leon standing up with one hand behind his cane, and with the other holding Athalie, who was quietly sucking a piece of ice. She thought him charming; she could not tear herself away from him; she recalled his other attitudes on other days, the words he had spoken, the sound of his voice, his whole person; and she repeated, pouting out her lips as if for a kiss —

“Yes, charming! charming! Is he not in love?” she asked herself; “but with whom? With me?”

All the proofs arose before her at once; her heart leapt. The flame of the fire threw a joyous light upon the ceiling; she turned on her back, stretching out her arms.

Then began the eternal lamentation: “Oh, if Heaven had out willed it! And why not? What prevented it?”

When Charles came home at midnight, she seemed to have just awakened, and as he made a noise undressing, she complained of a headache, then asked carelessly what had happened that evening.

“Monsieur Leon,” he said, “went to his room early.”

She could not help smiling, and she fell asleep, her soul filled with a new delight.

The next day, at dusk, she received a visit from Monsieur Lherueux, the draper. He was a man of ability, was this shopkeeper. Born a Gascon but bred a Norman, he grafted upon his southern volubility the cunning of the Cauchois. His fat, flabby, beardless face seemed dyed by a decoction of liquorice, and his white hair made even more vivid the keen brilliance of his small black eyes. No one knew what he had been formerly; a pedlar said some, a banker at Routot according to others. What was certain was that he made complex calculations in his head that would have frightened Binet himself. Polite to obsequiousness, he always held himself with his back bent in the position of one who bows or who invites.

After leaving at the door his hat surrounded with crape, he put down a green bandbox on the table, and began by complaining to madame, with many civilities, that he should have remained till that day without gaining her confidence. A poor shop like his was not made to attract a “fashionable lady”; he emphasized the words; yet she had only to command, and he would undertake to provide her with anything she might wish, either in haberdashery or linen, millinery or fancy goods, for he went to town regularly four times a month. He was connected with the best houses. You could speak of him at the “Trois Freres,” at the “Barbe d’Or,” or at the “Grand Sauvage”; all these gentlemen knew him as well as the insides of their pockets. To-day, then he had come to show madame, in passing, various articles he happened to have, thanks to the most rare opportunity. And he pulled out half-a-dozen embroidered collars from the box.

Madame Bovary examined them. “I do not require anything,” she said.

Then Monsieur Lheureux delicately exhibited three Algerian scarves, several packet of English needles, a pair of straw slippers, and finally, four eggcups in cocoanut wood, carved in open work by convicts. Then, with both hands on the table, his neck stretched out, his figure bent forward, open-mouthed, he watched Emma’s look, who was walking up and down undecided amid these goods. From time to time, as if to remove some dust, he filliped with his nail the silk of the scarves spread out at full length, and they rustled with a little noise, making in the green twilight the gold spangles of their tissue scintillate like little stars.

“How much are they?”

“A mere nothing,” he replied, “a mere nothing. But there’s no hurry; whenever it’s convenient. We are not Jews.”

She reflected for a few moments, and ended by again declining Monsieur Lheureux’s offer. He replied quite unconcernedly —

“Very well. We shall understand one another by and by. I have always got on with ladies — if I didn’t with my own!”

Emma smiled.

“I wanted to tell you,” he went on good-naturedly, after his joke, “that it isn’t the money I should trouble about. Why, I could give you some, if need be.”

She made a gesture of surprise.

“Ah!” said he quickly and in a low voice, “I shouldn’t have to go far to find you some, rely on that.”

And he began asking after Pere Tellier, the proprietor of the “Cafe Francais,” whom Monsieur Bovary was then attending.

“What’s the matter with Pere Tellier? He coughs so that he shakes his whole house, and I’m afraid he’ll soon want a deal covering rather than a flannel vest. He was such a rake as a young man! Those sort of people, madame, have not the least regularity; he’s burnt up with brandy. Still it’s sad, all the same, to see an acquaintance go off.”

And while he fastened up his box he discoursed about the doctor’s patients.

“It’s the weather, no doubt,” he said, looking frowningly at the floor, “that causes these illnesses. I, too, don’t feel the thing. One of these days I shall even have to consult the doctor for a pain I have in my back. Well, good-bye, Madame Bovary. At your service; your very humble servant.” And he closed the door gently.

Emma had her dinner served in her bedroom on a tray by the fireside; she was a long time over it; everything was well with her.

“How good I was!” she said to herself, thinking of the scarves.

She heard some steps on the stairs. It was Leon. She got up and took from the chest of drawers the first pile of dusters to be hemmed. When he came in she seemed very busy.

The conversation languished; Madame Bovary gave it up every few minutes, whilst he himself seemed quite embarrassed. Seated on a low chair near the fire, he turned round in his fingers the ivory thimble-case. She stitched on, or from time to time turned down the hem of the cloth with her nail. She did not speak; he was silent, captivated by her silence, as he would have been by her speech.

“Poor fellow!” she thought.

“How have I displeased her?” he asked himself.

At last, however, Leon said that he should have, one of these days, to go to Rouen on some office business.

“Your music subscription is out; am I to renew it?”

“No,” she replied.

“Why?”

“Because —”

And pursing her lips she slowly drew a long stitch of grey thread.

This work irritated Leon. It seemed to roughen the ends of her fingers. A gallant phrase came into his head, but he did not risk it.

“Then you are giving it up?” he went on.

“What?” she asked hurriedly. “Music? Ah! yes! Have I not my house to look after, my husband to attend to, a thousand things, in fact, many duties that must be considered first?”

She looked at the clock. Charles was late. Then, she affected anxiety. Two or three times she even repeated, “He is so good!”

The clerk was fond of Monsieur Bovary. But this tenderness on his behalf astonished him unpleasantly; nevertheless he took up on his praises, which he said everyone was singing, especially the chemist.

“Ah! he is a good fellow,” continued Emma.

“Certainly,” replied the clerk.

And he began talking of Madame Homais, whose very untidy appearance generally made them laugh.

“What does it matter?” interrupted Emma. “A good housewife does not trouble about her appearance.”

Then she relapsed into silence.

It was the same on the following days; her talks, her manners, everything changed. She took interest in the housework, went to church regularly, and looked after her servant with more severity.

She took Berthe from nurse. When visitors called, Felicite brought her in, and Madame Bovary undressed her to show off her limbs. She declared she adored children; this was her consolation, her joy, her passion, and she accompanied her caresses with lyrical outburst which would have reminded anyone but the Yonville people of Sachette in “Notre Dame de Paris.”

When Charles came home he found his slippers put to warm near the fire. His waistcoat now never wanted lining, nor his shirt buttons, and it was quite a pleasure to see in the cupboard the night-caps arranged in piles of the same height. She no longer grumbled as formerly at taking a turn in the garden; what he proposed was always done, although she did not understand the wishes to which she submitted without a murmur; and when Leon saw him by his fireside after dinner, his two hands on his stomach, his two feet on the fender, his two cheeks red with feeding, his eyes moist with happiness, the child crawling along the carpet, and this woman with the slender waist who came behind his arm-chair to kiss his forehead: “What madness!” he said to himself. “And how to reach her!”

And thus she seemed so virtuous and inaccessible to him that he lost all hope, even the faintest. But by this renunciation he placed her on an extraordinary pinnacle. To him she stood outside those fleshly attributes from which he had nothing to obtain, and in his heart she rose ever, and became farther removed from him after the magnificent manner of an apotheosis that is taking wing. It was one of those pure feelings that do not interfere with life, that are cultivated because they are rare, and whose loss would afflict more than their passion rejoices.

Emma grew thinner, her cheeks paler, her face longer. With her black hair, her large eyes, her aquiline nose, her birdlike walk, and always silent now, did she not seem to be passing through life scarcely touching it, and to bear on her brow the vague impress of some divine destiny? She was so sad and so calm, at once so gentle and so reserved, that near her one felt oneself seized by an icy charm, as we shudder in churches at the perfume of the flowers mingling with the cold of the marble. The others even did not escape from this seduction. The chemist said —

“She is a woman of great parts, who wouldn’t be misplaced in a sub-prefecture.”

The housewives admired her economy, the patients her politeness, the poor her charity.

But she was eaten up with desires, with rage, with hate. That dress with the narrow folds hid a distracted fear, of whose torment those chaste lips said nothing. She was in love with Leon, and sought solitude that she might with the more ease delight in his image. The sight of his form troubled the voluptuousness of this mediation. Emma thrilled at the sound of his step; then in his presence the emotion subsided, and afterwards there remained to her only an immense astonishment that ended in sorrow.

Leon did not know that when he left her in despair she rose after he had gone to see him in the street. She concerned herself about his comings and goings; she watched his face; she invented quite a history to find an excuse for going to his room. The chemist’s wife seemed happy to her to sleep under the same roof, and her thoughts constantly centered upon this house, like the “Lion d’Or” pigeons, who came there to dip their red feet and white wings in its gutters. But the more Emma recognised her love, the more she crushed it down, that it might not be evident, that she might make it less. She would have liked Leon to guess it, and she imagined chances, catastrophes that should facilitate this.

What restrained her was, no doubt, idleness and fear, and a sense of shame also. She thought she had repulsed him too much, that the time was past, that all was lost. Then, pride, and joy of being able to say to herself, “I am virtuous,” and to look at herself in the glass taking resigned poses, consoled her a little for the sacrifice she believed she was making.

Then the lusts of the flesh, the longing for money, and the melancholy of passion all blended themselves into one suffering, and instead of turning her thoughts from it, she clave to it the more, urging herself to pain, and seeking everywhere occasion for it. She was irritated by an ill-served dish or by a half-open door; bewailed the velvets she had not, the happiness she had missed, her too exalted dreams, her narrow home.

What exasperated her was that Charles did not seem to notice her anguish. His conviction that he was making her happy seemed to her an imbecile insult, and his sureness on this point ingratitude. For whose sake, then was she virtuous? Was it not for him, the obstacle to all felicity, the cause of all misery, and, as it were, the sharp clasp of that complex strap that bucked her in on all sides.

On him alone, then, she concentrated all the various hatreds that resulted from her boredom, and every effort to diminish only augmented it; for this useless trouble was added to the other reasons for despair, and contributed still more to the separation between them. Her own gentleness to herself made her rebel against him. Domestic mediocrity drove her to lewd fancies, marriage tenderness to adulterous desires. She would have like Charles to beat her, that she might have a better right to hate him, to revenge herself upon him. She was surprised sometimes at the atrocious conjectures that came into her thoughts, and she had to go on smiling, to hear repeated to her at all hours that she was happy, to pretend to be happy, to let it be believed.

Yet she had loathing of this hypocrisy. She was seized with the temptation to flee somewhere with Leon to try a new life; but at once a vague chasm full of darkness opened within her soul.

“Besides, he no longer loves me,” she thought. “What is to become of me? What help is to be hoped for, what consolation, what solace?”

She was left broken, breathless, inert, sobbing in a low voice, with flowing tears.

“Why don’t you tell master?” the servant asked her when she came in during these crises.

“It is the nerves,” said Emma. “Do not speak to him of it; it would worry him.”

“Ah! yes,” Felicite went on, “you are just like La Guerine, Pere Guerin’s daughter, the fisherman at Pollet, that I used to know at Dieppe before I came to you. She was so sad, so sad, to see her standing upright on the threshold of her house, she seemed to you like a winding-sheet spread out before the door. Her illness, it appears, was a kind of fog that she had in her head, and the doctors could not do anything, nor the priest either. When she was taken too bad she went off quite alone to the sea-shore, so that the customs officer, going his rounds, often found her lying flat on her face, crying on the shingle. Then, after her marriage, it went off, they say.”

“But with me,” replied Emma, “it was after marriage that it began.”

Fünftes Kapitel

Es war an einem Sonntag nachmittag im Februar. Es schneite.

Herr und Frau Bovary, der Apotheker und Leo hatten zusammen einen Ausflug unternommen, um eine neu errichtete Leineweberei, eine halbe Stunde talabwärts von Yonville, zu besichtigen. Napoleon und Athalia waren mitgenommen worden, weil sie Bewegung haben sollten; und auch Justin war dabei, ein Bündel Regenschirme auf der Schulter.

Die neue Sehenswürdigkeit war eigentlich nichts weniger als sehenswert. Um einen großen öden Platz, auf dem zwischen Sand- und Steinhaufen bereits ein paar verrostete Maschinenräder lagen, zog sich im Viereck ein Gebäude mit einer Menge kleiner Fenster hin. Es war noch nicht ganz vollendet; durch den ungedeckten Dachstuhl erblickte man den grauen Himmel. An einem Giebelhaken hing ein Hebefestkranz aus Stroh und Ähren mit einem im Winde flatternden weiß-rot-blauen Wimpel.

Homais machte den Führer. Er erklärte der Gesellschaft die künftige Bedeutung des Etablissements und schätzte die Stärke der Balken und die Dicke der Mauern, wobei er sehr bedauerte, kein Metermaß bei sich zu haben.

Emma hatte sich bei ihm eingehängt. Sie stützte sich ein wenig auf seinen Arm und schaute träumerisch in die Ferne nach der Sonnenscheibe, deren mattes rotes Licht mit dem Nebel kämpfte. Plötzlich wandte sie sich ab. Da stand ihr Mann. Er hatte seine Mütze bis auf die Augenbrauen ins Gesicht hereingezogen. Seine dicken Lippen zitterten vor Frost, was ihm einen blöden Zug verlieh. Sogar seine Hinteransicht, sein behäbiger Rücken ärgerte sie. Sie fand, die breite Fläche seines Mantels kennzeichne die ganze Plattheit von Karls Persönlichkeit.

Während sie ihn so verächtlich musterte, genoß sie eine gewisse perverse Wollust. Da kam Leo an sie heran. Die Kälte machte ihn bleich, was in sein Gesicht etwas Schmachtendes, Sanftes brachte. Sein vorn offener Kragen ließ zwischen Krawatte und Hals ein Stück Haut sehen; von seinem Ohr lugte ein Teilchen zwischen den Strähnen seines Haars hervor, und seine großen blauen Augen, die zu den Wolken aufschauten, kamen Emma viel klarer und schöner vor als in den Gedichten die Bergseen, in denen sich der Himmel spiegelt.

„Rabenkind!“ schrie plötzlich der Apotheker und schoß auf seinen Jungen los, der eben in ein Kalkloch gesprungen war, um schöne weiße Schuhe zu bekommen. Als er tüchtig ausgescholten wurde, begann er laut zu heulen. Justin versuchte, ihm die Stiefelchen mit einem Strohwisch zu reinigen, aber ohne Messer ging das nicht. Karl bot ihm seins an.

„Unerhört!“ dachte Emma bei sich. „Er trägt ein Messer in der Tasche wie ein Bauer!“

Die neblige Luft wurde immer feuchter. Man machte sich auf den Heimweg nach Yonville.

An diesem Abend ging Emma nicht mit zu den Nachbarsleuten hinüber. Als ihr Mann fort war und sie sich allein wußte, begann sie die beiden Männer von neuem zu vergleichen, und der andere stand in geradezu sinnlicher Deutlichkeit vor ihr, mit der eigentümlichen Linienveränderung, die das menschliche Gedächtnis vornimmt. Von ihrem Bette aus sah sie die lichte Glut im Kamin und daneben — ganz so wie vor ein paar Stunden — Leo, den Freund. Er stand da, in gerader Haltung, in der rechten Hand den Spazierstock, und führte an der andern Athalia, die bedächtig an einem Eiszapfen saugte. Diese Szene hatte ihr gefallen, und sie konnte von diesem Bilde nicht loskommen. Sie versuchte sich vorzustellen, wie er an andern Tagen ausgesehen hatte, welche Worte er gesagt, in welchem Tone. Wie sein Wesen überhaupt sei ...

Die Lippen wie zum Kusse gerundet, flüsterte sie immer wieder vor sich hin: „Ach, süß, süß!“ Und dann fragte sie sich: „Ob er eine liebt? Aber wen? Ach, mich, mich!“

Mit einem Male sprach alles dafür. Das Herz schlug ihr vor Freude. Die Flammen im Kamin warfen auf die Decke fröhliche Lichter. Emma legte sich auf den Rücken und breitete ihre Arme weit aus.

Dann aber hob sie ihr altes Klagelied an: „Ach, warum hat es der Himmel so gewollt? Warum nicht anders? Aus welchem Grunde?“

Als Karl um Mitternacht heimkam, stellte sie sich so, als wache sie auf; und als er sich etwas geräuschvoll auszog, klagte sie über Kopfschmerzen. Ganz nebenbei fragte sie aber, wie der Abend verlaufen sei.

„Leo ist heute zeitig gegangen“, erzählte Karl.

Sie mußte lächeln, und mit dem Gefühl einer ungeahnten Glückseligkeit schlummerte sie ein.

Am andern Tage, gegen Abend, empfing sie den Besuch des Herrn Lheureux, des Modewarenhändlers. Der war, wie man zu sagen pflegt, mit allen Hunden gehetzt. Obgleich ein geborener Gascogner, war er doch ein vollkommener Normanne geworden; er einte in sich die lebhafte Redseligkeit des Südländers und die nüchterne Verschlagenheit seiner neuen Landsleute. Sein feistes, aufgeschwemmtes und bartloses Gesicht sah aus, als sei es mit Süßholztinktur gefärbt, und sein weißes Haar brachte den scharfen Glanz seiner munteren schwarzen Augen noch mehr zur Wirkung. Was er früher getrieben, wußte man nicht. Manche munkelten, er sei Hausierer gewesen, andre sagten, Geldwechsler in Routot. Etwas aber stand fest: er konnte im Kopfe die schwierigsten Berechnungen ausführen. Selbst Binet kam dies unheimlich vor. Dabei war er kriechend höflich; er lief in immer halb gebückter Haltung herum, als ob er jemanden grüßen oder einladen wollte.

Seinen mit einem Trauerflor versehenen Hut legte er an der Türe ab, stellte einen grünen Pappkasten auf den Tisch und begann sich dann unter tausend Floskeln bei Frau Bovary zu beklagen, daß er ihre Kundschaft noch immer nicht gewonnen habe. Allerdings sei eine „armselige Butike“ wie die seine nicht gerade verlockend für eine „elegante Dame“. Diese beiden Worte betonte er ganz besonders. Aber sie brauche nur zu befehlen, er mache sich anheischig, ihr alles nach Wunsch zu besorgen, Kurzwaren, Wäsche, Strümpfe, Modewaren, was sie brauche. Er fahre regelmäßig viermal im Monat nach der Stadt und stehe mit den ersten Firmen in Verbindung. Sie könne sich überall nach ihm erkundigen. Heute komme er nur ganz im Vorübergehen, um der gnädigen Frau ein paar feine Sachen zu zeigen, die er durch einen ganz besonders günstigen Gelegenheitskauf erworben hätte. Dabei packte er aus dem Kasten ein halbes Dutzend gestickter Halskragen.

Frau Bovary besah sie sich.

„Ich brauche nichts“, bemerkte sie.

Nunmehr kramte der Händler behutsam drei algerische Seidentücher aus, mehrere Pakete englischer Nähnadeln, ein paar strohgeflochtne Pantoffeln und schließlich vier Eierbecher aus Kokosnußschale, filigranartige Schnitzarbeiten von Sträflingen. Sich mit beiden Händen auf den Tisch stützend, mit langem Hals und offnem Mund, beobachtete er Emmas Augen, die unentschlossen in all diesen Gegenständen herumsuchten. Von Zeit zu Zeit strich er mit dem Fingernagel über die lang hingebreiteten Tücher, als wolle er ein Stäubchen entfernen; die Seide knisterte leise, und das grünliche Dämmerlicht glitzerte auf den Goldfäden des Gewebes in sternigen Funken.

„Was kostet so ein Tuch?“ fragte Emma.

„Ein paar Groschen!“ antwortete er. „Ein paar Groschen! Aber das eilt ja nicht. Ganz wanns Ihnen paßt! Unsereiner ist ja kein Jude!“

Sie dachte einen Augenblick nach, schließlich dankte sie dem Händler, der gelassen erwiderte:

„Na ja, dann ein andermal! Ich habe mich bisher mit allen Damen vertragen, mit meiner nur nicht.“

Emma lächelte. Er sah es und fuhr mit der Maske des Biedermannes fort:

„Ich wollte damit nur gesagt haben, daß Geld Nebensache ist. Wenn Sie mal welches brauchten, könnten Sie es von mir haben.“

Sie machte eine erstaunte Miene.

Schnell flüsterte er:

„Oh! Ich verschaffte es Ihnen auf der Stelle! Darauf können Sie sich verlassen!“

Davon abspringend, erkundigte er sich flugs nach dem alten Tellier, dem Wirt vom Café Français, den Bovary gerade in Behandlung hatte.

„Was fehlt ihm denn eigentlich, dem alten Freunde? Er hustet, daß sein ganzes Haus wackelt. Ich fürchte, ich fürchte, er läßt sich eher zu einem Überzieher aus Fichtenholz Maß nehmen als zu einem aus Wintertuch. Na, solange er auf dem Damme war, da hat er schöne Zicken gemacht! Die Sorte, gnädige Frau, die wird nie vernünftig! Und dann der Schnaps, das ist allemal der Ruin! Aber es ist immer betrübend, wenn man sieht, wie es mit einem alten Bekannten zu Ende geht.“

Während er seine Siebensachen wieder in den Pappkasten packte, schwatzte er so von allen möglichen Patienten des Arztes.

„Das liegt am Wetter, ganz zweifellos!“ erhärte er, indem er verdrießlich durch die Fensterscheiben sah. „Das bringt alle diese Krankheiten. Es geht mir ja selber so: ich fühle mich gar nicht recht au fait. Werde wohl demnächst auch mal zu Ihrem Herrn Gemahl in die Sprechstunde kommen müssen. Meiner Kreuzschmerzen wegen. Na, auf Wiedersehen, Frau Doktor! Stehe immer zu Ihrer Verfügung! Gehorsamster Diener!“

Und er schloß die Türe sacht hinter sich.

Emma ließ sich das Essen in ihrem Zimmer servieren, auf einem Tischchen am Kamin. Sie nahm sich mehr Zeit denn sonst, und es schmeckte ihr alles vorzüglich.

„Wie vernünftig ich doch war!“ sagte sie bei sich und dachte an die Seidentücher.

Da hörte sie Tritte auf der Treppe. Es war Leo. Sie stand schnell auf und nahm von der Kommode von einem Stoß Wischtücher, die gesäumt werden sollten, das oberste zur Hand. Als der junge Mann eintrat, tat sie sehr beschäftigt.

Die Unterhaltung wollte nicht recht in Gang kommen. Frau Bovary schwieg immer wieder, und Leo war aus Schüchternheit einsilbig. Er saß nahe am Kamin auf einem niedrigen Sessel und spielte mit ihrem elfenbeinernen Nadelbüchschen.

Emma nähte oder glättete von Zeit zu Zeit mit dem Fingernagel den umgelegten Saum. Sie verstummte ganz, und er sagte nichts, weil ihn ihr Schweigen ebenso nachdenklich machte, als ob sie wer weiß was gesprochen hätte.

„Armer Junge!“ dachte sie.

„Warum bin ich bei ihr in Ungnade?“ fragte er sich.

Schließlich fing er an zu reden. Er müsse in den nächsten Tagen nach Rouen fahren. In einer Berufsangelegenheit.

„Ihr Musikalienabonnement ist abgelaufen. Darf ich es erneuern?“

„Nein“, entgegnete sie.

„Warum nicht?“

„Weil ...“

Emma biß sich auf die Lippen. Umständlich zog sie den grauen Zwirn hoch. Leo ärgerte sich über ihre Emsigkeit. „Warum zersticht sie sich die Finger?“ dachte er. Eine galante Bemerkung fuhr ihm durch den Sinn, aber er wagte nicht, sie auszusprechen.

„So wollen Sie es also aufgeben?“

„Was?“ fragte sie nervös. „Die Musik? Ach, du mein Gott! Ich habe soviel in der Wirtschaft zu tun, meinen Mann zu versorgen und tausend andre Dinge. Mit einem Wort: erst die Pflicht!“

Sie blickte nach der Uhr. Karl hätte schon längst heim sein müssen. Sie stellte sich beunruhigt. Zwei- oder dreimal meinte sie im Gespräche:

„Mein Mann ist so gut!“

Der Adjunkt mochte Herrn Bovary sehr gut leiden. Aber diese Zärtlichkeit befremdete ihn auf das unangenehmste. Gleichwohl stimmte er in ihr Lob ein.

„Darüber sind wir uns alle einig; der Apotheker sagts auch immer!“ erklärte er.

„Ja, ja, er ist ein prächtiger Mensch!“ wiederholte sie.

„Gewiß!“ bestätigte der Adjunkt.

Er begann dann von Frau Homais zu sprechen, über deren sehr nachlässige Kleidung sich die beiden sonst häufig amüsierten.

„So schlimm ist es gar nicht!“ behauptete Emma heute. „Eine gute Hausfrau kann sich nicht bloß um ihre Toilette kümmern.“

Dann versank sie in ihr früheres Stillschweigen.

So blieb sie auch an den folgenden Tagen. Ihre Sprache, ihr Benehmen, ihr ganzes Wesen waren wie verwandelt. Sie kümmerte sich um ihr Haus, ging wieder regelmäßig in die Kirche und hielt ihr Dienstmädchen strenger.

Die kleine Berta wurde aus der Ziehe zurückgeholt. Wenn Besuch kam, brachte Felicie das Kind herein, und Frau Bovary zeigte, was für stramme Beinchen es hatte. Sie beteuerte, Kinder hätte sie über alles gern; das ihre sei ihr Trost, ihre Freude, ihr Glück. Dabei liebkoste sie es unter einem Schwall von schwärmerischen Tiraden, die jeden Literaturfreund — die biederen Yonviller waren keine! — an die Sachette in Viktor Hügos „Notre-Dame“ erinnert hätten.

Wenn Karl heimkam, fand er seine Hausschuhe gewärmt am Kamine stehen, seine Westen hatten kein zerrissenes Futter mehr, und an seinen Hemden waren die Knöpfe immer vollzählig. Er hatte sogar das Vergnügen, seine Hüte und Mützen wohlgeordnet im Schranke hängen zu sehen. Emma lehnte es mit einem Male nicht mehr ab, ihn zu einem kleinen Rundgang in den Garten zu begleiten. Sie war mit jedem Vorschlage, den Karl machte, sofort einverstanden; selbst wenn sie den Zweck nicht recht einsah, fügte sie sich ohne Murren. Wenn Leo die beiden nach Tisch so sah: ihn am Kamin, die Hände über dem Bauche gefaltet, die Füße behaglich gegen die Glut gestemmt, die Backen noch rot vom Mahle und die Äuglein in eitel Wonne schwimmend, vor sich das Kind, das auf dem Teppich herumrutschte, und daneben die feinlinige schlanke Frau, wie sie sich über die Lehne seines Großvaterstuhls beugte und ihm einen Kuß auf die Stirn gab, — dann sagte er sich:

„Ich Narr! Nie wird sie die meine werden!“

Sie kam ihm ebenso vollkommen wie unnahbar vor, und ihm schwand jede, auch die leiseste Hoffnung. In seiner Resignation begann er sie zu vergöttern. Allmählich verlor sie in seinen Augen ihre Körperlichkeit, die nun einmal doch für ihn nicht da war. Vor seiner Phantasie schwebte sie immer höher, umstrahlt von einer Gloriole. Seine reine Liebe hatte nichts mehr mit seinem Alltagsleben zu tun; sie ward zu einem Heiligenkult, dessen Verlust mehr Schmerz bereitet, als der körperliche Besitz der Geliebten Genuß gewährt.

Emma magerte ab, ihre Wangen verloren die Farbe, ihr Gesicht wurde schmächtiger. Mit ihrem schwarzen gescheitelten Haar, ihren großen Augen, ihrer gerade geschnittenen Nase, ihrem Vogelgange und ihrer jetzigen Schweigsamkeit schien sie durchs Leben zu schreiten, ohne den Erdboden zu berühren, und es war, als trüge sie auf der Stirne das geheimnisvolle Mal einer höheren Bestimmung. Sie war so traurig und so still, so sanft und dabei so unnahbar, daß man ihre Gegenwart wie eine eiskalte Wonne empfand. Geradeso mischt sich in den Kirchen in den Duft der Rosen die Kälte des Marmors, so daß man zusammenschauert. Es lag ein seltsamer Zauber darin, dem niemand entrann.

„Sie ist eine Frau großen Stils,“ sagte der Apotheker einmal, „sie müßte einen Minister zum Manne haben!“

Die Spießbürger rühmten ihre Sparsamkeit, die Patienten ihr höfliches Wesen, die armen Leute ihren milden Sinn.

Innerlich aber war sie voller Begierden, voll Grimm und Haß. Hinter ihrem klösterlichen Kleid stürmte ein weltverlangendes Herz, und ihre keuschen Lippen verheimlichten alle Qualen der Sinnlichkeit. Sie war in Leo verliebt. Sie suchte die Einsamkeit, um in der Vorstellung ungestört zu schwelgen. Diese Wollust der Träume ward ihr durch den leibhaftigen Anblick des Geliebten nur gestört. Beim Hören seiner Tritte zitterte sie. Sobald er aber eintrat, verflog diese Erregung, und sie fühlte nichts als namenlose Verwunderung und tiefe Schwermut.

Leo ahnte nicht, daß Emma ans Fenster eilte, um ihm nachzusehen, wenn er entmutigt von ihr gegangen war. Voller Unruhe beobachtete sie alle seine Bewegungen und forschte in seinen Augen. Sie erfand einen ganzen Roman, nur um einen Vorwand zu haben, sein Zimmer einmal zu sehen. Die Apothekerin erschien ihr beneidenswert, weil sie mit ihm unter einem Dache schlafen durfte. Ihre Gedanken ließen sich immer wieder auf seinem Hause nieder, just wie die Tauben vom Goldnen Löwen, die hingeflogen kamen, um ihre roten Stelzen und weißen Flügel in der Dachrinne zu netzen.

Je klarer sich Emma ihrer Leidenschaft bewußt ward, um so mehr drängte sie sie zurück. Ihre Liebe sollte unsichtbar und klein bleiben. Wohl war es ihr Sehnen, daß Leo die Wahrheit bemerke; sie erträumte sich Zufälle und Katastrophen, die dies herbeiführten. Aber ihre Passivität, die Angst vor der Entscheidung und auch ihr Schamgefühl hielten sie zurück. Sie bildete sich ein, sie hätte sich ihn bereits allzusehr entfremdet, es wäre nun zu spät und alles sei verloren. Und dann sagte sie sich voll Stolz und Freude: „Ich bin eine anständige Frau geblieben!“ Sie stellte sich vor den Spiegel in der Pose der Resignation. Das tröstete sie ein wenig ob des Opfers, das sie zu bringen wähnte.

Ihre unbefriedigte Sinnlichkeit, ihre Lüsternheit nach Reichtum und Luxus und ihre schwermütige Liebe ergaben alles in allem ein einziges Weh. Statt aber ihre Gedanken andern Dingen zuzuwenden, verlor sie sich immer mehr in dieses Leid, gefiel sich darin und trug es in alle Einzelheiten ihres Lebens. Ein ungeschickt serviertes Gericht, eine offengelassene Türe brachte sie in Aufregung. Ein hübsches Kleid, das sie nicht haben konnte, ein Vergnügen, auf das sie verzichten mußte, machte sie unglücklich. Weil sich ihre kühnen Träume nicht erfüllten, ward ihr das Haus zu eng.

Daß Karl keine Dulderin in ihr sah, das empörte sie am allermeisten. Seine felsenfeste Überzeugung, daß er seine Frau glücklich mache, dünkte sie Beschränktheit, Beleidigung, Undankbarkeit. Für wen war sie denn so vernünftig? War es nicht gerade Karl, der sie von jedwedem Glück trennte? War nicht er der Anlaß all ihres Elends, das Schloß an der Tür ihres qualvollen Käfigs?

So häufte sie auf ihn alle Bitternisse ihres Herzens. Jeder Versuch, diese Verstimmungen zu bekämpfen, verschlimmerten sie nur. Denn die vergebliche Mühe machte sie noch mutloser und entfernte sie noch mehr von ihrem Manne. Gerade seine Gutmütigkeit reizte sie zur Rebellion. Die Spießerlichkeit ihrer Wohnung verlockte sie zu Utopien von Pracht und Herrlichkeit, und die ehelichen Freuden zu ehebrecherischen Gelüsten. Sie bedauerte es, daß Karl sie nicht schlecht behandelte; dann hätte sie gerechten Anlaß gehabt, sich an ihm zu rächen. Zuweilen freilich erschrak sie vor den Irrwegen, auf die sie in Gedanken geriet. Und immer mußte sie lächeln, wenn sie in einem fort hörte, daß sie glücklich sei, oder wenn sie sich gar selber noch Mühe gab, so zu tun und die Leute in ihrem Glauben zu lassen.

Manchmal hatte sie diese Komödie satt. Sie fühlte sich versucht, mit dem Geliebten auf und davon zu gehen, irgendwohin, weit, weit fort, wo ein andrer Stern ihrer harrte. Zugleich jedoch drohten ihr in Gedanken riefe, dunkle Abgründe.

„Er liebt mich ja gar nicht mehr!“ sagte sie sich. „Was soll da aus mir werden? Welche Zuflucht, welcher Trost, welche Erleichterung bleibt mir noch?“

Gebrochen, fiebernd, halbtot schluchzte sie leise vor sich hin, unter endlosen Tränen.

„Warum sagt es die gnädige Frau nicht dem Herrn Doktor?“ fragte das Dienstmädchen, als es einmal während eines solchen Anfalles ins Zimmer kam.

„Ach was! Ich bin nervös!“ erklärte Emma. „Daß du ihm ja nichts davon erzählst! Du würdest ihn nur beunruhigen.“

„Ach Gott“, meinte Felicie. „Der Tochter des alten Fischers Guérin aus Pollet, einer Bekannten von mir in Dieppe, wo ich vorher gedient habe, der ging es ganz genau so. War die trübsinnig! Schrecklich trübsinnig! Und leichenblaß sah sie immer aus. Ihr Leiden war so was wie ein Nebel im Kopfe, und die Ärzte und sogar der Pfarrer wußten kein Mittel dagegen. Wenns ganz schlimm kam, dann lief sie immer ganz allein ans Meer. Der Zollaufseher hat sie auf seiner Patrouille oft gesehen, platt auf dem Bauche liegen und auf den Steinen weinen. Später, als sie einen Mann hatte, soll sichs gegeben haben ...“

„Bei mir aber“, erwiderte Emma, „ist es erst nach der Hochzeit so gekommen.“