Marcel Proust | A la recherche du temps perdu
Texte : I II III IV V VI VII
Anthologie | Etude | Livre | Résumé
Marcel Proust | le caoutchouc d'Albertine dans lequel elle semblait devenue une autre personne, l'infatigable errante des jours pluvieux | la tunique guerrière de caoutchouc qui faisait bomber ses seins | l'Albertine encaoutchoutée
Marcel Proust | le caractère d'Albertine | la chose vue par moi, de mon côté du verre, qui n'était nullement transparent
Marcel Proust | le charme inséparable, la flore caractéristique de Balbec
Marcel Proust | Le Figaro dans A la recherche du temps perdu
Marcel Proust | le masque depuis trop longtemps rigoureusement attaché à son vrai visage | après s'être fatigué des inconnus, M. de Charlus était passé à ce qu'il avait cru qu'il détesterait toujours, à l'imitation d'un ménage
Marcel Proust | le monde où étaient cette chambre et ces bibliothèques, et dans lequel Albertine était si peu de chose, était peut-être un monde intellectuel, qui était la seule réalité
Marcel Proust | Le nez, sous l'aile mystérieuse de qui j'aurais voulu me placer car elle me parlait d'une domination peut-être cruelle mais étrange | La femme de chambre de Mme Putbus (ébauches du Cahier 50)
Marcel Proust | le paysage moral
Marcel Proust | le plus enivrant des romans d'amour, l'indicateur des chemins de fer
Marcel Proust | Le rêve était encore un de ces faits de ma vie, qui avait dû le plus servir à me convaincre du caractère purement mental de la réalité
Marcel Proust | le secret de la variation de la conduite des femmes qui ne nous aiment pas
Marcel Proust | Le septuor de Vinteuil | chef-d'oeuvre triomphal et complet | plus merveilleuse qu'une adolescente, la petite phrase, vint à moi, reconnaissable sous ces parures nouvelles
Marcel Proust | Le soleil tout à coup jaunissait cette mousseline de verre, la dorait et, découvrant doucement en moi un jeune homme plus ancien qu'avait caché longtemps l'habitude, me grisait de souvenirs
Marcel Proust | le souvenir n'est pas inventif, il est impuissant à désirer rien d'autre, même rien de mieux que ce que nous avons possédé
Marcel Proust | le ton d'indifférence qu'on affecte seulement envers celle qu'on aime
Marcel Proust | Les changements de l'atmosphère en provoquent d'autres dans l'homme intérieur, réveillent des moi oubliés, contrarient l'assoupissement de l'habitude
Marcel Proust | Les défauts d'Andrée | cette malveillante susceptibilité qui entourait d'une ceinture aigre et glaciale sa vraie nature plus chaleureuse et meilleure
Marcel Proust | les êtres que je contemplais en elle
Marcel Proust | Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances, ils n’ont pas fait naître celles-ci, ils ne les détruisent pas
Marcel Proust | les gens à qui les cordes trop tendues du glorieux Sourd font mal aux oreilles. Or c'est justement ce mysticisme presque aigre qui est divin
Marcel Proust | les moindres épisodes avaient concouru à me donner la leçon d'idéalisme dont j'allais profiter aujourd'hui
Marcel Proust | les paroles d'Albertine quand on l'interrogeait ne contenaient jamais un atome de vérité | Je regardais une flambée brûler d'un seul coup un roman que j'avais mis des millions de minutes à écrire
Marcel Proust | Les portes d'or du monde des rêves s'étaient refermées sur Rachel avant que Saint-Loup l'eût vue sortir du théâtre... Il l'aimait déjà
Marcel Proust | Les trois quarts des frais d’esprit et des mensonges de vanité qui ont été prodigués depuis que le monde existe par des gens qu’ils ne faisaient que diminuer, l’ont été pour des inférieurs
Marcel Proust | leurs mensonges respectifs s'emboîtaient si bien les uns dans les autres, tout en présentant une grande variété
Marcel Proust | Lié qu'il était à toutes les saisons, pour que je perdisse le souvenir d'Albertine, il aurait fallu que je les oubliasse toutes
Marcel Proust | l’ingéniosité du premier romancier consista à comprendre que dans l’appareil de nos émotions, l’image étant le seul élément essentiel, supprimer les personnages réels serait un perfectionnement
Marcel Proust | M. de Charlus, lui si intelligent, s'était fait à cet égard une petite philosophie étroite, expliquant tout par ces causes spéciales
Marcel Proust | ma chambre ne contenait-elle pas une oeuvre d'art plus précieuse que toutes celles-là ? C'était Albertine elle-même. Je la regardais
Marcel Proust | Ma jalousie naissait par des images, pour une souffrance, non d'après une probabilité
Marcel Proust | Ma petite Albertine, il vaut mieux nous quitter | comédie de rupture | scène de séparation fictive | J'aurais eu tort d'être heureux de la petite comédie
Marcel Proust | Mais alors après n'avoir pu soupçonner personne, il lui fallut soupçonner tout le monde | une lettre anonyme
Marcel Proust | Mais du volume lui-même la neige qui couvrait les Champs-Élysées le jour où je le lus n'a pas été enlevée, je la vois toujours | bibliophile
Marcel Proust | malles d'Albertine, étroites et noires, qui m'avaient paru avoir la forme de cercueils et dont j'ignorais si elles allaient apporter à la maison la vie ou la mort
Marcel Proust | Marcouville-l'Orgueilleuse restaurée | l'inimitable beauté des vieilles pierres | Elstir en contradiction avec son propre impressionnisme quand il retire ainsi ces monuments de l'impression globale où ils sont compris
Marcel Proust | médiumnimique
Marcel Proust | Mensonge. Quelle chose plus usuelle que lui. Il est l'instrument de conservation le plus nécessaire et le plus employé. Or c'est lui que nous avons la prétention de bannir de la vie de celle que nous aimons
Marcel Proust | Mes paroles ne reflétaient donc nullement mes sentiments. Si le lecteur n'en a que l'impression assez faible, c'est qu'étant narrateur je lui expose mes sentiments en même temps que je lui répète mes paroles
Marcel Proust | mes relations, ma fortune, n'avaient fait que reculer l'échéance de la lutte corps à corps avec la volonté contraire, inflexible d'Albertine
Marcel Proust | Mlle de Saint-Loup
Marcel Proust | Mlle de Stermaria | Mlle ou plutôt Mme de Stermaria, car elle avait divorcé après trois mois de mariage | Vicomtesse Alix de Stermaria
Marcel Proust | Mlle de Stermaria. La tige héréditaire donnait à ce teint composé de sucs choisis la saveur d'un fruit exotique ou d'un cru célèbre
Marcel Proust | Mme Elstir | Ma belle Gabrielle ! | elle était une créature immatérielle, un portrait d'Elstir | il avait adoré en Mme Elstir le type de beauté un peu lourde qu'il avait poursuivi, caressé dans ses peintures
Marcel Proust | Mme Swann se promenait dans l'avenue du Bois comme dans l'allée d'un jardin à elle
Marcel Proust | moins le portrait d’une amante que du déformant amour
Marcel Proust | mon amour auquel j'avais tant tenu, serait, dans mon livre, si dégagé d'un être que des lecteurs l'appliqueraient à ce qu'ils avaient éprouvé pour d'autres femmes
Marcel Proust | mon oncle Adolphe, un frère de mon grand-père | actrices et cocottes | Éperdu d’amour pour la dame en rose
Marcel Proust | mon sort était de ne poursuivre que des fantômes, des êtres dont la réalité pour une bonne part était dans mon imagination
Marcel Proust | Nostalgie
Marcel Proust | notre vie étant si peu chronologique, interférant tant d'anachronismes dans la suite des jours
Marcel Proust | notre vie sociale est, comme un atelier d'artiste, remplie des ébauches délaissées où nous avions cru un moment pouvoir fixer notre besoin d'un grand amour
Marcel Proust | nous ne connaissons vraiment que ce que nous sommes obligés de recréer par la pensée
Marcel Proust | Nous sommes tous obligés pour rendre la réalité supportable d'entretenir en nous quelques petites folies | cette âme humaine dont une des lois est l'intermittence
Marcel Proust | Odette / Albertine, Swann / Marcel | Chose étrange que ces mots "deux ou trois fois" / "quatre ou cinq fois", puissent ainsi déchirer le coeur
Marcel Proust | on aime sur un sourire, sur un regard, sur une épaule. Cela suffit
Marcel Proust | On n'est que par ce qu'on possède, on ne possède que ce qui vous est réellement présent, et tant de nos souvenirs, de nos humeurs, de nos idées partent faire des voyages loin de nous-même
Marcel Proust | On ne connaît pas son bonheur. On n'est jamais aussi malheureux qu'on croit | on ne connaît pas son malheur, on n'est jamais si heureux qu'on croit
Marcel Proust | on ne peut lire un roman sans donner à l'héroïne les traits de celle qu'on aime. Mais la fin du livre a beau être heureuse, notre amour n'a pas fait un pas de plus
Marcel Proust | On refuse dédaigneusement, à cause de ce qu'on aime et qui vous sera un jour si égal, de voir ce qui vous est égal aujourd'hui, qu'on aimera demain
Marcel Proust | On s'aperçoit que la vie n'est plus la vie qu'on aurait quittée pour un rien la veille, parce que, si on continue à ne pas craindre la mort, on n'ose plus penser à la séparation
Marcel Proust | Ouverture | Longtemps, je me suis couché de bonne heure
Marcel Proust | par ces propos pourtant si vagues, la princesse de Guermantes révélait ce qu'elle cherchait à magnifier
Marcel Proust | Par contre
Marcel Proust | Parce que le vent de la mer ne gonflait plus ses vêtements, parce que, surtout, je lui avais coupé les ailes, elle avait cessé d'être une Victoire, elle était une pesante esclave dont j'aurais voulu me débarrasser
Marcel Proust | pensant à mes amours pour d'autres femmes, je me disais qu'elle les aurait compris, partagés et son vice devenait comme une cause d'amour
Marcel Proust | Peut-être faut-il que les êtres soient capables de vous faire beaucoup souffrir pour que dans les heures de rémission
Marcel Proust | pour Albertine c'était une question d'essence : en son fond qu'était-elle, à quoi pensait-elle, qu'aimait-elle, me mentait-elle ?
Marcel Proust | pour tâcher d'arracher un aveu à Albertine | Dans mes pires suppositions, je ne m'étais jamais figuré qu'une pareille intimité avait pu exister entre Albertine et Esther
Marcel Proust | presque aussi vite que de personnalité elle changeait de voix, perdait la sienne pour en prendre une autre, enrouée, hardie, presque crapuleuse
Marcel Proust | procrastination
Marcel Proust | quand Albertine émettait une affirmation de ce genre, ce n'était jamais que le premier stade d'affirmations différentes
Marcel Proust | Quand elle lisait, elle insufflait à cette prose si commune une sorte de vie sentimentale et continue
Marcel Proust | quand nous causons avec un autre ce n'est plus nous qui parlons
Marcel Proust | quand quelque ancien moi, plein du désir de vivre avec allégresse, remplaçait pour un instant le moi actuel
Marcel Proust | Que connaissais-je d'Albertine ? Un ou deux profils sur la mer
Marcel Proust | Que de fois j'avais traversé pour aller chercher Albertine, que de fois j'avais repris, au retour avec elle, la grande plaine de Cricqueville
Marcel Proust | Que le jour est lent à mourir par ces soirs démesurés de l'été ! | quand la nuit finirait-elle ?
Marcel Proust | quel homme de goût avait eu cette réponse, à qui lui demandait quel événement l'avait le plus affligé dans sa vie : La mort de Lucien de Rubempré dans Splendeurs et misères
Marcel Proust | quelque chose de solide subsiste, c'est ce qu'on cherchait. On commence à dégager, à connaître ce qu'on aime
Marcel Proust | Rachel quand du Seigneur | Une fois je faillis me décider, mais elle était « sous presse »
Marcel Proust | Rachel quand du Seigneur. La regardant tous les deux, Robert et moi, nous ne la voyions pas du même côté du mystère
Marcel Proust | rapide et penchée sur la roue mythologique de sa bicyclette
Marcel Proust | redevenue plane après avoir englouti un être, s'étend, sans même un remous à cette place-là, une réalité d'où cet être est exclu
Marcel Proust | sa vie était successive, et fugitifs ses plus grands désirs
Marcel Proust | Sans doute mes livres eux aussi, comme mon être de chair, finiraient un jour par mourir. Mais il faut se résigner à mourir
Marcel Proust | Sans honneur que précaire, sans liberté que provisoire jusqu'à la découverte du crime
Marcel Proust | selon qu'elle était à côté de moi dans ma chambre ou que je lui rendais sa liberté dans ma mémoire, sur la digue, dans ses gais costumes de plage
Marcel Proust | Ses longs yeux bleus semblaient être passés à l'état liquide. Si bien que, quand elle les fermait, c'était comme quand avec des rideaux on empêche de voir la mer
Marcel Proust | seule la perception grossière et erronée place tout dans l'objet, quand tout est dans l'esprit
Marcel Proust | si au cours de cet ouvrage, j'ai eu et j'aurai bien des occasions de montrer comment la jalousie redouble l'amour, c'est au point de vue de l'amant. Aussi est-ce en pure perte pour elle que sa maîtresse le fait tant souffrir
Marcel Proust | soit méfiance, soit par le sentiment inconsciemment diabolique qui nous pousse à n’offrir une chose qu’aux gens qui n’en ont pas envie
Marcel Proust | son amour s'étendait bien au-delà des régions du désir physique | son amour n'était plus opérable
Marcel Proust | Son nez, sa bouche, ses yeux formaient une harmonie parfaite, isolée du reste, elle avait l'air d'un pastel et de ne pas plus avoir entendu ce qu'on venait de dire que si on l'avait dit devant un portrait de La Tour
Marcel Proust | son traînard et nasal d'Albertine | hérédités provinciales, affectation juvénile de flegme britannique, leçons d'une institutrice étrangère, hypertrophie congestive de la muqueuse du nez
Marcel Proust | Sur la lecture | Ces êtres à qui on avait donné plus de son attention et de sa tendresse qu’aux gens de la vie, on ne les verrait plus jamais, on ne saurait plus rien d’eux
Marcel Proust | Swann aperçut, immobile en face de ce bonheur revécu, un malheureux qui lui fit pitié. C'était lui-même
Marcel Proust | Swann, lui, ne cherchait pas à trouver jolies les femmes avec qui il passait son temps, mais à passer son temps avec les femmes qu’il avait d’abord trouvées jolies
Marcel Proust | tandis que celui qui aime est toujours forcé de revenir à la charge, d'enchérir, il est au contraire aisé pour celui qui n'aime pas de suivre une ligne droite, inflexible et gracieuse
Marcel Proust | Téléphone | Présence réelle que cette voix si proche – dans la séparation effective ! Mais anticipation aussi d'une séparation éternelle !
Marcel Proust | terrible révélation d'Andrée | Albertine et Morel | une maison de femmes à Couliville, où quatre ou cinq la prirent ensemble ou successivement | C'était la passion d'Albertine
Marcel Proust | théoriquement on trouve qu'on devrait toujours s'expliquer franchement, éviter les malentendus. Mais bien souvent la vie les combine de telle manière que pour les dissiper, il faudrait révéler pire
Marcel Proust | Tolstoï dieu serein | chez Tolstoï tout est naturellement plus grand | Tour à tour, on aime autre chose dans cet univers | Cette oeuvre n’est pas d’observation mais de construction intellectuelle
Marcel Proust | tout ce que chaque jour je me promettais pour le lendemain
Marcel Proust | tout ce que Gilberte m'eût refusé autrefois, elle me l'accordait aisément, sans doute parce que je ne le désirais plus | l'obstacle avait disparu, mon amour
Marcel Proust | Tout cela n'est pas vrai que pour les jeunes gens imaginatifs devant les jeunes filles changeantes
Marcel Proust | tout événement est comme un moule d'une forme particulière | un dessin que nous croyons le seul possible parce que nous ne connaissons pas celui qui eût pu lui être substitué
Marcel Proust | tout le tapis des sous-bois qu'Elstir croyait avoir sous les yeux comme une zone imaginaire qu'enclavait dans son atelier la limpide odeur de la fleur évocatrice
Marcel Proust | Toute femme sent que plus son pouvoir sur un homme est grand, le seul moyen de s'en aller, c'est de fuir. Fugitive parce que reine, c'est ainsi
Marcel Proust | toute la tendresse qui était dans mon coeur, m'était apportée par un être aussi différent que possible de moi. Cet être, je le fabriquais, en utilisant le nom de Simonet
Marcel Proust | un calme, une paix qui n'auraient pas été pour son amour une atmosphère favorable. Quand Odette cesserait d'être pour lui une créature toujours absente, regrettée, imaginaire
Marcel Proust | un entrelacement de souvenirs s'était fait tellement inextricable que je ne pouvais plus arracher à un désir de tendresse toute cette broderie des souvenirs du corps d'Albertine
Marcel Proust | un être extra-temporel | un peu de temps à l'état pur. L'être qui était rené en moi | résurrections du passé | faire une oeuvre d'art
Marcel Proust | un peu de la beauté de son oeuvre qui s'éclipsait avec un peu de ce qui existait, dans l'univers, de conscience de cette beauté
Marcel Proust | un sourire où, contrairement à ce qu’on voit dans le visage de beaucoup d’humains, il n’y avait d’ironie que pour elle-même
Marcel Proust | une femme entretenue | Il se disait qu'il n'y a souvent qu'à prendre le contre-pied des réputations que fait le monde pour juger exactement une personne, quand, à un tel caractère, il opposait celui d'Odette
Marcel Proust | une grande partie de ce que nous disons n'étant qu'une récitation
Marcel Proust | une héroïne que mon désir suffisait à engager dans des péripéties délicieuses, au seuil d'un roman que je ne connaîtrais pas
Marcel Proust | une jeune fille de grande naissance qui allait dans une maison de passe et la femme de chambre de la baronne Putbus | dans ces deux personnes s'étaient résumés les désirs que m'inspiraient tant de beautés de deux classes
Marcel Proust | une philosophie positive, presque médicale, d'hommes qui au lieu d'extérioriser les objets de leurs aspirations, essayent de dégager de leurs années déjà écoulées un résidu fixe d'habitudes
Marcel Proust | Une sadique comme elle est l’artiste du mal, ce qu’une créature entièrement mauvaise ne pourrait être car le mal ne lui serait pas extérieur
Marcel Proust | une sorte d'année sentimentale
Marcel Proust | Violante | Contemplant cette mer qui l’enlevait à elle et lui donnait, dans l’imagination de la jeune fille, un peu de son grand charme mystérieux et triste, charme des choses qui ne sont pas à nous
Marcel Proust | Violante | D’objet d’art elle devint objet de luxe par cette naturelle inclinaison des choses d’ici-bas à descendre au pire quand un noble effort ne maintient pas leur centre de gravité comme au-dessus d’elles-mêmes
Marcel Proust | Violante | Je suis sûre que, vous lui plairez. Elle aime beaucoup les jolies femmes. Violante eut à partir de ce jour deux mortelles ennemies
Marcel Proust | Violante | Les besoins profonds d’imaginer, de créer, de vivre seule et par la pensée, et aussi de se dévouer, n’étaient plus assez impérieux pour la faire changer de vie. | L'habitude
Marcel Proust | Vous dites cela parce que vous ne connaissez pas la vie
Marcel Proust | Vue de Delft de Ver Meer | Bergotte : C'est ainsi que j'aurais dû écrire. Plusieurs couches de couleur, rendre ma phrase en elle-même précieuse, comme ce petit pan de mur jaune
Marcel Proust, 1922 | nous n'aurions pas dû avoir besoin du cataclysme pour aimer aujourd'hui la vie. Il aurait suffi de penser que nous sommes des humains et que ce soir peut venir la mort
Marcel Proust, Jean-Luc Godard, Albertine | vivre sa vie, bande à part, à bout de souffle
Nietzsche, Proust, Chardin, Elstir, Valéry | Ce qu’il faut apprendre des artistes / Chardin entre comme la lumière / Apportons la lumière à la terre, soyons la lumière / Je serai de ceux qui rendent belles les choses / J'essayais de trouver la beauté
René Girard : Chez Proust, il y a cette tendance de l'objet, une fois possédé, à se retirer à nouveau. Et alors là, l'objet est désiré à nouveau. Le désir mimétique est avant tout désir de la distance, de l'absence
René Girard : L'existence solitaire de Proust dans la chambre recouverte de liège est une Chartreuse de Parme, ou une attente de la guillotine. La mort, libération de tout ce mensonge du désir mimétique. La conversion à l'oeuvre
Robert-Ernst Curtius | Marcel Proust. Grand art. Des oeuvres qui naissent comme en dehors des préoccupations littéraires de l'époque. Nées de l'effort original d'un puissant esprit penché sur la vie même. L'art sera la vie, et inversement
Terrence Malick / Marcel Proust | Les femmes / la femme de Dostoïevski | the romantic and innocent side, with the insolent and daring side (Olga Kurylenko) | la beauté avenante se change brusquement en une insolence terrible (Proust)